le sujet était : la conscience et l’inconscient.
La notion d’inconscient est assez fascinante et mystérieuse, elle conduit à de nombreuses interrogations, et c’est pour cela que certains avaient souhaité en discuter.
Deux questions principalent se posent : qu’est-ce qui justifie l’existence de l’inconscient ? et d’autre part, si on peut en poser l’existence, quelles conséquences cela entraîne-t-il pour la place et les prérogatives de notre conscience ?
Il fallait d’abord définir les termes. La conscience désigne la faculté qui nous permet de savoir ce que nous faisons au moment où nous le faisons (qu’il s’agisse d’actes, de pensées, de sentiments…) elle est un savoir de soi, une perception de nous-mêmes qui ne nous quitte jamais lorsque nous sommes en éveil.
Au contraire, ce qui est inconscient désigne ce qui n’est pas immédiatement perceptible par la conscience. et c’est là qu’une première difficulté est apparue, car cette notion d’inconscient recouvre des réalités diverses, qu’il ne faut pas confondre si on veut en comprendre la portée.
Nous nous sommes donc aperçu qu’il faut dsitinguer un inconscient disponible à volonté et un inconscient qui n’est pas accessible par un simple effort de la volonté.
En effet, que l’on fasse référence à certains souvenirs ou aux automatismes acquis, un effort volontaire nous permet de rendre présent ce qui est actuellement à la marge de notre conscience. Dans ce cas, l’inconscient est conçu comme ce qui permet en quelque sorte d’économiser les forces de la conscience, en lui permettant de se concentrer sur le présent, par exemple, au lieu d’être dans le souvenir. Cet inconscient reste facilement accessible.
Mais il pourrait exister une autre dimension de l’inconscient, qui se caractériserait comme une partie de notre psychisme, nettement séparée de la conscience, et à laquelle celle-ci ne pourrait accéder volontairement. Dans ce cas, notre conscience ne peut même pas témoigner de l’existence de cette part inconsciente, elle peut ne pas se douter qu’elle existe.
La question qui s’est alors posée est naturellement : qu’est-ce qui nous prouve dans ce cas que cette partie inconsciente de nous mêmes existe ?
Si l’on suit Freud, cet inconscient se montre par l’intermédiaire de manifestations symptomatiques : les rêves, mais aussi les névroses par exemple.
Nous avons parlé des rêves, de leur sens selon Freud : ils sont la réalisation déguisée de désirs refoulés. dans ce cas, l’interprétation des rêves consiste à découvrir le déguisement et à comprendre ce qui s’exprime. Nous avons mis en évidence que le déguisement du rêve est un moyen de défense mis en place par le psychisme. Le fonctionnement de l’inconscient est complexe.
Que cette partie de nous mêmes existe telle que Freud la décrit ou non, il est évident que nous ne sommes pas totalement maîtres de nous mêmes. A quelles conditions notre conscience peut-elle nous permettre de nous connaître nous mêmes ? Quelle place pour la liberté ? Nous avons juste évoqué ces questions.
Carole Garcia