Ou comment Marche Nordique et Oenotourisme font bon ménage!
Serge Pertuis (texte) et Marie Françoise Gladczak (photos)
Vous aurez compris à la lecture du titre, le thème de cette sortie fin avril !
Il nous fallait un prétexte et une adresse pour cette première sortie à thème !
Pour le prétexte, la Marche était parfaite ! Quant à l’adresse, Isabelle a dans son sac d’œnologue, une palette de vignerons, internationale et multiculturelle !
Nous voilà donc parti-e-s sur les coteaux de Saussignac, Dordogne rive gauche , à surfer entre les rangs de vigne, un œil sur les nuages qui s’étaient invités ce samedi matin !
Vert tendre des premières feuilles et des bourgeons du vignoble, nuages noirs chassés par le vent, la pluie qui fouette le visage, l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, c’est une ballade des sens qui augure bien du rendez vous à Château Richard !
Saussignac est un vignoble, à taille humaine, qui a conservé un paysage diversifié où le vignoble n’est pas en monoculture. Des bois et des prairies ont été préservés, réservant aux vignes les sols et les expositions les plus adaptées, garantissant une réelle biodiversité : pas étonnant que les exploitations conduites en agrobiologie, voire en biodynamie, soient très présentes au sein de l’appellation !
Richard Doughty, nous accueille vers 12h30 et nous sortons les casse-croûtes du sac, après quelques échanges vestimentaires destinés à se réchauffer ! Richard est né en Grande Bretagne, études à Swansea aux Pays de galles. D’abord géographe, prospecteur pétrolier, puis retour au lycée, études de viticulture et œnologie à La Tour Blanche( 33) et donc vigneron depuis près de 22 ans maintenant, il nous donne quelques clés pour accéder et comprendre son métier et son domaine :
Le terroir d’abord, avec des sols argilo calcaires, peu profonds ;
Les cépages avec Sauvignon , Muscadelle et Sémillon pour les Blancs,
Merlot, Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon pour les Rouges pour une surface totale de 12 ha environ. Conduite du vignoble en agrobiologie, sans engrais chimiques, ni pesticides de synthèse, et les vignes sont labourées ; oui, ça existe encore ! Vendanges à la main évidemment !
Depuis quelques années, Richard fait des essais de vinification sans souffre pour des cuvées de rouge, le travail sans filet, selon ses propres termes ! Un exemple que l’on retrouve de plus en plus souvent depuis quelques années chez les vignerons indépendants, producteurs de vins « naturels » qui tentent la vinification sans sulfites ajoutés.
Mais la production phare de l’exploitation, ce sont les vins blancs : Bergerac sec, Côtes de Bergerac moëlleux, et surtout les Saussignac, vins liquoreux qui ont fait la renommée de Château Richard.
Plus de deux heures après de riches échanges, savoureuses dégustations, et quelques achats pour la route, nous reprenions la route du Ribéracois.
A quand la prochaine sortie !!!???
Parmi différentes sources d’information, pour comprendre le rôle du souffre dans la vinification, l’organisation des vignerons bio, et Château Richard, je me suis inspiré des sites suivants :
https://les-sulfites.com/vins-sans-sulfites/
http://www.plusbellelavignebio.com.preview12.oxito.com/richard-doughty/
http://www.chateaurichard.com/
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Bel article comme on les aime. Perseverez!